Le développement de solutions innovantes pour planchers chauffants secs a permis de simplifier les conditions de pose du sol chauffant et de réduire les délais d'utilisation. Sur un plancher chauffant classique, la procédure et les temps de séchage doivent être respectés à la lettre pour éviter tout dommage dès les premières mises en route.

Principe du plancher chauffant

Le plancher chauffant agit par rayonnement. En mobilisant toute la surface du sol, cette solution très efficace apporte un grand confort thermique aux occupants.

Selon les systèmes, la chaleur est diffusée soit par les tuyaux d’eau chaude ou de glycol parcourant la chape du plancher, soit par un réseau de résistances électriques. Entre les planchers chauffants à eau/glycol et électriques, le mode de production de la chaleur diffère, mais les conditions d'installation du sol chauffant et d'utilisation restent similaires dans les grandes lignes.

Les deux solutions fonctionnent à basse température et leur performance dépend en partie d’autres paramètres comme le type de revêtement, le niveau d'isolation du plancher et, bien entendu, la qualité de la mise en œuvre. En conséquence, les coûts d'installation d’un plancher chauffant sont importants, et de nombreux particuliers considèrent la possibilité d'installer eux-mêmes leur plancher chauffant.

Fonctionnement d'un plancher chauffant

Pose d’un chauffage au sol : l’installation classique, un travail complexe en équipe

La pose d’un plancher chauffant requiert une expertise technique et un savoir-faire détenus par les chauffagistes professionnels et qualifiés. Et ce, pour éviter les principaux désordres rencontrés sur ce type d'installations comme la dégradation des revêtements avec notamment la fissuration des carrelages lorsqu’ils sont posés trop tôt.

Une installation d’un sol chauffant dans les règles de l’art, c’est aussi savoir coordonner l’intervention de différents professionnels sur un même chantier. Concrètement, lorsqu’un réseau de canalisations doit passer sous la dalle, c’est le maçon qui intervient en premier pour la mise en place d’une chape de ravoirage. Le chauffagiste prend le relai, s'assure que les temps de séchage sont respectés et que la surface est plane. Elle est ensuite isolée afin de prévenir les risques de pertes de chaleur vers l’étage inférieur. Puis, les tubes sont installés et recouverts d’un grillage anti-retrait. Vient alors l’étape fatidique du coulage du béton qui appelle là aussi d’autres intervenants sur le chantier.  Le béton doit ensuite sécher avant de procéder à la pose du revêtement. Et, patience, il faut compter jusqu’à 21 jours pour que ce matériau soit entièrement sec.

Ce type d'installation demande une mise en chauffe progressive, avec une première étape allant de 3 à 7 jours, suivie d’un arrêt du chauffage de quelques jours. Après la pose du revêtement, la remise en chauffe n’est pas immédiate et doit là encore respecter les délais prévus, sous peine de fragiliser l’ensemble.

Quelles solutions pour installer soi-même un plancher chauffant ?

Certaines solutions, parfois moins appréciées des professionnels, faciliteront la tâche des auto-constructeurs amateurs qui souhaitent réaliser la pose de leur sol chauffant. C’est le cas des plaques à plots pour les planchers à eau chaude. Ces dalles isolantes réduisent les pertes de chaleur vers l’étage inférieur, mais surtout, ses plots autobloquants, répartis sur toute la surface du sol, viennent baliser et sécuriser le chemin d'installation du tube. Une petite innovation très efficace pour les novices en la matière qui rencontreront moins de difficultés à réaliser une installation parfaitement régulière. En revanche, pour les professionnels qui définissent eux-mêmes les directions en fonction des caractéristiques de l'installation, cette grille préétablie tend à limiter leur marge de manœuvre.

Le plancher hydronique classique, complexe à mettre en place, implique également une rehausse importante du plancher chauffant à l’installation et la réalisation de travaux induits venant encore alourdir un budget déjà conséquent. Privilégié en construction neuve, il est volontiers remplacé par des solutions alternatives plus adaptées à la rénovation des bâtiments existants. Il s’agit des planchers chauffants secs et des planchers chauffants électriques, minces et faciles à installer. Les planchers chauffants sont qualifiés de « secs » par opposition aux chapes liquides employées sur les planchers chauffants traditionnels. Le volume d’enrobage est ainsi considérablement réduit et les conditions de pose du sol chauffant simplifiées par la pose de panneaux préalablement isolés et disposant de conduits de tuyaux prédéfinis.

Planchers chauffants secs : une solution plus accessible

Accessible à toutes les bonnes volontés, la pose d’un plancher chauffant sec a été hautement simplifiée grâce à l’ingéniosité des fabricants. Plusieurs plaques isolées et préformées sont proposées dans différentes dimensions pour satisfaire les exigences de chaque logement.

L'installation ne demande que peu d’outils, pour la plupart très basiques et faciles à se procurer dans le commerce. Ensuite, en seulement quelques étapes, le système est prêt à être utilisé : pose d’une isolation périphérique, pose des plaques et insertion des tubes dans les emplacements prédéfinis et ajout d’une chape sèche de type Fermacell. Il ne reste plus qu’à poser le revêtement et à réaliser les finitions nécessaires pour un rendu optimal.

Installer un chauffage au sol avec chape sèche réduit le temps de pose et les délais d'utilisation. Une fois en fonctionnement, le système offre une montée en température rapide avec tous les avantages du chauffage au sol : chaleur douce, également répartie à travers l’espace, sans émetteur visible et sans émission de poussières et particules.

Installation d'un plancher chauffant